Ancien apprenti au CEPROC où il obtient une mention complémentaire en pâtisserie en 2005, le chef pâtissier Jeffrey Cagnes a rencontré, le 19 octobre, les apprentis lors d’une conférence où l’entrepreneuriat était au centre des débats.
Le chef pâtissier Jeffrey Cagnes a tenu, le 19 octobre, une conférence au CEPROC durant laquelle il est revenu sur les temps forts de sa carrière, proposant un éclairage passionnant sur les fonctions de chef d’entreprise qu’il exerce depuis peu, après avoir officié plus d’une quinzaine d’années en tant que chef salarié au sein de prestigieuses maisons parisiennes (Delicabar, Thoumieux, Hédiard…).
Figure emblématique de la maison Stohrer qui lui a permis d’exprimer son talent et de se révéler, l’ancien apprenti du CEPROC a rappelé toute l’importance de la remise en cause comme moteur d’épanouissement professionnel. « Rien n’est acquis. Chaque jour est un travail sur soi. Il faut s’adapter où que l’on soit, s’imprégner et être à l’affut de nouvelles sources d’inspiration », a-t-il fait savoir. Autant d’ingrédients, selon lui, indispensables à l’entrepreneuriat. « J’ai toujours nourri l’ambition de devenir patron. Mais j’ai voulu attendre le moment propice car entreprendre n’est pas une mince affaire. Après mon faux-pas avec Casse-Noisette, la première pâtisserie que j’ai lancée en 2016 dans le quartier de l’Opéra, il était nécessaire de repenser mon projet », a-t-il souligné.
Répondant aux questions des apprentis, Jeffrey Cagnes a prévenu : « Ne pensez pas gagner des mille et des cents d’entrée de jeu. Ce n’est que sur la durée, au bout de trois à quatre ans au moins, que vous commencerez à récolter les fruits de votre persévérance ». Et d’insister : « Pour se lancer il faut bien réfléchir, bien s’entourer et établir un business-plan. Aujourd’hui j’apprends l’entrepreneuriat lorsqu’hier je n’étais focalisé que sur la pâtisserie proprement dite ».